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« Les
langues imparfaites en cela que plusieurs, manque la suprême :
penser étant écrire sans accessoires, ni chuchotement mais
tacite encore l’immortelle parole, la diversité, sur terre, des
idiomes empêche personne de proférer les mots qui, sinon
se trouveraient, par une frappe unique, elle-même matériellement
la vérité. Cette prohibition sévit expresse, dans
la nature (on s’y bute avec un sourire) que ne vaille de raison pour se
considérer Dieu ; mais, sur l’heure, tourné à
de l’esthétique, mon sens regrette que le discours défaille
à exprimer les objets par des touches y répondant en coloris
ou en allure, lesquelles existent dans l’instrument de la voix, parmi
les langages et quelquefois chez un. A côté d’ombre, opaque,
ténèbres se fonce peu ; quelle déception, devant
la perversité conférant à jour comme à nuit,
contradictoirement, des timbres obscur ici, là clair. Le souhait
d’un terme de splendeur brillant, ou qu’il s’éteigne, inverse ;
quant à des alternatives lumineuses simples – Seulement,
sachons n’existerait pas le vers : lui, philosophiquement rémunère
le défaut des langues, complément supérieur. »
Crise
de vers.
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